Tunisie: Le Festival de Jazz de Tabarka aura bien lieu

Plus personne n'y croyait mais après 4 ans d'absence, le Festival de Jazz de Tabarka est officiellement de retour cette année. C'est ce qu'a annoncé l'équipe du festival lors d'une conférence de presse, vendredi, à l'hôtel Dar Ismaïl de Tabarka.
Par Seif Eddine Yahia
Un temps annoncé entre le 28 juin et le 6 juillet 2013, avant d'être annulé, le festival est finalement confirmé pour la période allant du 23 au 31 août.
Suite à de nombreux problèmes de financement et d'organisation, le festival avait totalement disparu pendant 4 ans. La nouvelle équipe organisatrice, emmenée par Abderrahmane Ettounsi, tente, cette année, de faire renaître le festival de ses cendres, mais elle a connu quelques difficultés en raison notamment de l'absence de financement de la part, entre autres, du ministère du Tourisme. L'équipe de M. Ettounsi souhaite se tourner vers de nouveaux sponsors afin de proposer un spectacle de qualité pour les amateurs de jazz qui seront présents cette année.
Les organisateurs ont tenu à maintenir cet évènement, qui a fait la renommée de la ville de Tabarka dans le monde entier. Rappelons que dans les années 1970, alors sous les commandes de son fondateur Lotfi Belhassine, le festival a accueilli des artistes connus et reconnus à l'image des Joan Baez, Kool & the Gang, Al Jarreau, Mariam Makeba ou encore Claude Nougaro.
Si on se fie aux noms donnés pour 2013, le festival s'apprêterait à accueillir, entre autres, Billy Paul, Manu Dibango, Gnawa Diffusion et Tony Allen. Nous en saurons davantage sur la programmation lors d'une prochaine conférence de presse. L'occasion de vérifier si les artistes mentionnés ici seront confirmés pour la session 2013. Espérons que d'ici là, personne ne viendra annoncer une nouvelle fois l'annulation de ce festival de qualité qui n'a que trop souffert par le passé de problèmes financiers et logistiques.
Il est temps de tourner définitivement la page des années Jilani Dabboussi, ancien maire de Tabarka, qui a longtemps régné sur ce festival, en en faisant (presque) une «affaire» personnelle. Années durant lesquelles ni Tabarka ni son festival de jazz n'ont réussi à rayonner en dehors des cercles des copains et des compères.