L’aéroport de Tunis-Carthage numéro 1 des pires au monde en 2025 ? Une information à nuancer
Une récente information a suscité surprise et inquiétude : l’aéroport international de Tunis-Carthage serait classé en 2025 comme le pire aéroport du monde. Cette annonce, largement relayée, mérite toutefois d’être examinée avec nuance.
Ce classement provient en effet d’une étude réalisée par AirHelp, un organisme connu pour évaluer la performance des aéroports et compagnies aériennes. Il est crucial de comprendre que cette évaluation repose sur plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs, notamment la ponctualité des vols, les retards, les annulations, la qualité du service client, les files d’attente aux contrôles, ainsi que l’offre de restauration et de services aux passagers. L’aéroport de Tunis-Carthage aurait obtenu un score global de 5,73 sur 10, le plaçant ainsi en dernière position de ce classement spécifique.
Cependant, qualifier cette position de « pire aéroport du monde » est une simplification excessive. Le classement d’AirHelp reflète une performance globale mesurée selon des critères précis, souvent centrés sur l’efficacité opérationnelle et l’expérience passager standard. Il ne tient pas nécessairement compte d’autres aspects comme l’architecture, la sécurité ou le contexte géopolitique et économique dans lequel l’aéroport évolue.
Il est également important de noter que cette liste des « pires » aéroports inclut des infrastructures parfois très fréquentées et reconnues, mais qui peuvent souffrir de problèmes spécifiques. Par exemple, l’aéroport de Rhodes Diagoras (Grèce) arrive en deuxième position, suivi par celui de Ho Chi Minh-Ville (Viêt Nam) en troisième place. Même des aéroports situés dans des pays européens, comme Grenoble Alpes-Isère en France, sont cités pour des points faibles précis, comme les longues files d’attente.
En somme, si le classement d’AirHelp met en lumière des défis réels auxquels fait face l’aéroport de Tunis-Carthage – notamment en matière de ponctualité et de fluidité des procédures – il ne doit pas être interprété comme un jugement définitif sur l’ensemble de ses services ou son niveau de sécurité. Il s’agit plutôt d’un appel à l’amélioration dans des domaines clés pour la satisfaction des voyageurs. Présenter ce résultat comme une condamnation totale de l’aéroport relève donc d’une exagération, voire d’un sensationnalisme qui ne rend pas justice à la complexité de la gestion aéroportuaire
